« Écoutez ! Voici que le Semeur est sorti pour semer. »
Les 1er, 2 et 3 octobre s’est déroulé dans plusieurs grandes villes de France le Congrès Mission « pour permettre à tous les chrétiens de commencer leur année en choisissant de suivre le Christ et de l’annoncer ». Les petites sœurs de Béthune ont participé à celui de Lille. Imaginez quatre petites sœurs se tenant prêtes à témoigner de leur expérience de la Parole de Dieu dans une salle de classe de l’Université catholique de Lille. La salle de classe peut contenir 30 à 40 personnes.
Nos petites sœurs attendent paisiblement les quelques personnes désireuses de participer à l’atelier, quand soudain leurs yeux s’arrondissent de surprise. Ce ne sont pas quelques personnes, mais une masse de gens qui s’agglutinent autour d’elles. Et il reste encore bien dix minutes avant le début de l’atelier. Les organisateurs réussissent en hâte à trouver un amphithéâtre de 150 places qui se remplit en un rien de temps. Il y a du monde partout. Impressionnées face à cette foule rassemblée devant elles, les petites sœurs se sentent toutes petites.
Des gens de tous âges, de toutes conditions, assis, debout, rivent leur regard sur elles. Des jeunes, des vieux, des familles, des prêtres, des religieux, tous paraissent impatients, avides d’entendre ce que ces quatre petites sœurs ont à dire sur la Parole de Dieu.
Mais n’est-ce pas la Parole qui en cet instant parle d’elle-même ? L’événement qui est en train de se passer, n’est-ce pas l’Évangile lui-même ? Comme lorsque Jésus enseignait et qu’une foule très nombreuse s’assemblait auprès de lui ; et il leur disait dans son enseignement : « Écoutez ! Voici que le Semeur est sorti pour semer. » (Cf. Marc 4, 1-3) Oui, le Semeur est maintenant au milieu de l’amphithéâtre et il a un si grand désir de semer Dieu dans les cœurs !
Les petites sœurs proposent à la foule des auditeurs de former une vingtaine de petits groupes où l’on se transmettra les uns aux autres l’évangile de ce dimanche. Verset après verset, dans chaque groupe, on clame la Parole : « Laissez les petits enfants venir à moi ; ne les empêchez pas, car c’est à leurs pareils qu’appartient le Royaume de Dieu. En vérité je vous le dis : quiconque n’accueille pas le Royaume de Dieu en petit enfant n’y entrera pas… » Et l’amphithéâtre s’emplit d’échos et de murmures comme le bourdonnement d’abeilles dans les ruches.
À la fin de la journée, après la messe de clôture du Congrès, un homme se précipite vers les petites sœurs. Il veut partager avec elles l’événement qui s’est passé pour lui ce matin dans l’amphithéâtre : « Lorsque mon voisin, un prêtre, m’a transmis cette parole laissez les petits enfants venir à moi, ne les empêchez pas, j’ai réalisé que j’avais empêché un enfant de venir à Dieu… » Un silence.
« Et cet enfant, ajoute l’homme dans un murmure, c’était moi… » Nouveau silence.
« Depuis un an, reprend-il, je n’arrive plus à donner du temps gratuit au Seigneur. Je ne me suis pas confessé depuis un bon moment et là, juste après la transmission, j’ai pu recevoir le pardon du Seigneur. Je crois que je peux dire que j’ai pu vivre la plus belle confession de ma vie. Et maintenant je repars avec le désir de me lever demain matin en donnant au Seigneur toute la place dans ma vie. Mes sœurs, je me confie à votre prière. »