Droit de réponse à l’AVREF

Mis en cause par l’AVREF, en date du 4 juin 2025, sur son site, la Communauté de l’Agneau tient à exercer son droit de réponse – en accord avec la Loi pour la Confiance dans l’Économie Numérique de 2004, article 6 – pour rétablir la vérité :

La Communauté de l’Agneau dépend, à Rome, du Dicastère pour les religieux (Dicastère pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique). Son siège principal se trouve à Vienne (Autriche). De ce fait, la Communauté de l’Agneau appartient de plein droit à l’Eglise catholique, elle ne peut en aucun cas être assimilée aux « nouveaux mouvements religieux ».
Elle a été accompagnée non seulement par le Cardinal Christoph Schönborn (diocèse de Vienne) mais aussi par bon nombre d’autres évêques qui, à leur demande, ont accueilli des fondations de la Communauté dans plusieurs pays. En Argentine, notamment, le Cardinal Jorge Bergoglio, archevêque de Buenos Aires, a accueilli la Communauté dans cette ville dès 1994. Puis comme Pape, il a toujours suivi attentivement son cheminement en Eglise.
Cet article manque profondément de rigueur historique et juridique. Nous pouvons relever de nombreuses informations inexactes ou erronées tout au long de celui-ci. Les voici ci-dessous.

Informations inexactes ou erronées dans l’article de l’AVREF

  1. « Quand les déviances s’installent ». L’expression présuppose la « vérité » des informations de l’article, et la subjectivité qui s’ensuit tout du long discrédite le sérieux de cet article qui non seulement n’est pas signé mais ne cite aucune source !
  2.  « À ce mouvement ». Les petites sœurs de l’Agneau sont canoniquement une Association Publique de Fidèles en voie de devenir Congrégation (reconnue par le Code de Droit Canonique). En tant que telle, elle fait évidemment partie de l’Eglise Catholique et dépend du Dicastère pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique (DIVCSVA) à Rome. La Communauté de l’Agneau ne peut donc pas être qualifiée de « mouvement ».
  3. « Nous sont parvenues ». L’article ne cite pas ses sources. Qui est ce « nous » ?
  4. « Long silence ». De qui ? Pourquoi ? L’usage de cette expression provoque une suspicion chez le lecteur et discrédite l’information donnée du fait d’un manque d’objectivité.
  5. Le qualificatif « nouveaux mouvements religieux » ne peut être appliqué à la Communauté de l’Agneau (cf. point 2). C’est un propos diffamatoire calomnieux qui vise à décrire la Communauté comme une secte. Un « nouveau mouvement religieux », par définition, se distingue des religions établies par des idées ou des pratiques nouvelles. Cela exclut des communautés ou des ordres qui s’inscrivent dans les dogmes d’une religion antérieure, même s’ils sont des créations contemporaines.
  6. « L’Agneau était l’un d’eux ». Affirmation mensongère sur la Communauté de l’Agneau, qui ne peut pas être qualifié de « nouveau mouvement religieux ».
  7. « Dans la mouvance charismatique, tout en essayant de se raccrocher à l’ordre dominicain ». Les premières petites sœurs étaient des religieuses de la Congrégation Romaine de Saint Dominique. La Mère provinciale, puis la Mère générale, voyant fleurir un charisme nouveau au sein de leur propre congrégation, ont encouragé et accompagné les premières petites sœurs (à partir de 1973) jusqu’à l’étape de la fondation, par l’évêque de Chartres en 1981. La Communauté a été reconnue officiellement par le Maître de l’Ordre des Prêcheurs (Ordre dominicain), le 16 juillet 1983, comme un nouveau rameau dans l’Ordre (selon le même statut que les autres congrégations agrégées à l’Ordre des Prêcheurs). Ce n’est donc pas un « essai de se raccrocher » mais bien une reconnaissance officielle et publique d’appartenance à l’Ordre des Prêcheurs.
  8. « Vie contemplative hors de toute clôture ». Il n’y a pas, dans la Communauté de l’Agneau, de vie contemplative de clôture, mais une vie à la fois contemplative et apostolique, reconnue par l’Eglise et décrite dans le Code de Droit Canonique au canon 667 – § 1 : « Dans toutes les maisons, une clôture adaptée au caractère et à la mission de l’institut sera observée selon les dispositions du droit propre, une partie de la maison religieuse étant toujours réservée aux seuls membres ». Et encore au canon 675 – § 1 : « Dans les instituts voués aux œuvres d’apostolat, l’action apostolique appartient à leur nature même.  C’est pourquoi toute la vie des membres doit être imprégnée d’esprit apostolique et toute leur action apostolique doit être animée par l’esprit religieux. 2. L’action apostolique procédera toujours d’une union intime avec Dieu, fortifiera cette union et la favorisera ».
  9. « En contact continuel avec des laïcs en recherche ». Aller à la rencontre de tout homme pour apporter l’Evangile fait partie inhérente de la vie de toute l’Eglise, et donc de la Communauté de l’Agneau. Cette mission puise son élan dans la prière, comme le soulignent les enseignements du Concile Vatican II sur la primauté de la vie spirituelle : « Ceux qui professent les conseils évangéliques cherchent Dieu et l’aiment avant tout, lui qui nous a aimés le premier (cf. 1 Jn 4, 10) et qu’en toutes circonstances ils s’appliquent à entretenir dans la vie cachée en Dieu avec le Christ (cf. Col 3, 3) » Perfectae Caritate 6.
  10. « De Vézelay ce groupe avait migré vers Plavilla dans l’Aude ». Historiquement inexact. De Vézelay les premières petites sœurs sont parties à Chartres, où la Communauté de l’Agneau a été fondée le 17 décembre 1981 par Mgr Kuehn. Elle a ensuite été accueillie par Mgr Jean Chabbert, dans le Diocèse de Perpignan, le 6 février 1983. Dès les débuts de sa fondation la Communauté a commencé à se réunir l’été autour du village de Fanjeaux (où Saint Dominique a vécu). En 1994, la Communauté s’est installée dans une ancienne ferme pour y établir un lieu qui permette des temps de rassemblement, à proximité de Fanjeaux, dans le village de Plavilla (Aude). Le siège principal demeure alors à Perpignan jusqu’à 1996, puis il est transféré à Vienne (Autriche).
  11. « Leadership féminin autoritaire et plutôt mal inspiré ». Propos subjectifs et calomnieux.
  12. « Détachée de l’ordre dominicain dans les années 1970 pour vivre de la mendicité ». Des erreurs manifestes accompagnent ce propos. En 1970, petite sœur Marie était une religieuse de la Congrégation Romaine de Saint Dominique. Ses sœurs et elle étaient accompagnées par la Mère Générale de leur Congrégation (CRSD) pendant sept années. Il n’y a eu dans la fondation de la Communauté de l’Agneau aucune volonté de se « détacher » de l’Ordre des Prêcheurs. Ce fait est confirmé par la reconnaissance de la Communauté naissante par le Maître de l’Ordre des Prêcheurs le 16 juillet 1983, aussitôt après sa fondation canonique.
  13. « Elle tenait des chapitres improvisés pour parler de choses secrètes ». Un chapitre n’est jamais improvisé. Dans toute communauté religieuse, comme d’ailleurs dans toutes les associations, il est légitime et essentiel que les membres se réunissent, sans pour autant que ces réunions soient publiques. L’usage des mots « choses secrètes » ne vise qu’à conduire le lecteur à considérer la Communauté comme une secte.
  14. « Comme une mère abusive par l’affectif ». Propos subjectifs et calomnieux.
  15. « Longues liturgies, parfois pour une nuit entière… ». Il est étonnant que la ferveur dans la prière de nuit, la lecture de l’Ecriture Sainte, des Pères de l’Eglise, le chant des psaumes puisse être utilisée comme un argument contre la Communauté de l’Agneau. Cela montre une méconnaissance totale de la Tradition de l’Eglise à la suite de Jésus et de ses disciples (Lc 6,12, Ac 16, 25), de la vie monastique et de l’exemple des saints.
  16. « Elle menait des discussions communautaires interminables ». Propos subjectifs.
  17. « L’histoire de l’AGNEAU remonte donc bien avant l’an 2000 quand Christophe Von SCHÖNBORN, futur cardinal, en était l’évêque en charge ecclésiale tandis que le provincial des dominicains de Toulouse avait une autorité sur les membres laïcs et les moniales de cette communauté, mais pas sur les sœurs apostoliques. Et l’évêque de Perpignan avait aussi droit de regard puisqu’il avait reconnu l’AGNEAU en février 1983 ! Ce manque de clarté juridique, cette triple dépendance, évidemment, ne facilitait pas les choses ».

    Ce paragraphe manque profondément de rigueur historique et juridique. La Communauté de l’Agneau a été fondée en 1981 à Chartres par Mgr Kuehn, puis accueillie à Perpignan en 1983 par Mgr Jean Chabbert. Elle a été reconnue comme « un nouveau rameau » de l’Ordre des Prêcheurs le 16 juillet 1983. D’abord fondée canoniquement comme « Pia Unio », elle est devenue, en raison du changement du Code de Droit Canonique de 1986, « Association Publique de fidèles », qui dépend du Dicastère pour les religieux (DIVCSVA). Elle n’a jamais dépendu du Provincial des dominicains de Toulouse. Elle est toujours restée sous l’obédience de l’évêque du siège canonique principal de la Communauté : d’abord à Perpignan ; puis, en 1996, le Siège a été formellement transféré jusqu’aujourd’hui dans le diocèse de Vienne (Autriche) dont le cardinal Christoph Schönborn était l’archevêque. Les lettres dimissoriales nécessaires ayant été échangées.

    En outre, dans la Communauté de l’Agneau, il n’y a ni moniales ni sœurs apostoliques, mais une seule et unique branche pour les sœurs : les petites sœurs de l’Agneau.

    Les « membres laïcs » sont « engagés » dans la Communauté avec un lien purement spirituel, qui n’implique pas une soumission à une quelconque autorité ecclésiastique, ni à l’intérieur et encore moins à l’extérieur de la Communauté. Cet « engagement » des laïcs ne comporte en aucune manière la participation à la vie communautaire des petites sœurs dans leurs monastères.

    En conclusion les expressions « manque de clarté juridique » et « triple dépendance » sont erronées. Le signalement du cardinal Christoph Schönborn vise à le dénigrer.
  1. « Les sœurs étaient, semble-t-il, verrouillées dans leur couvent de Plavilla dans l’Aude, tandis que des frères, probablement plus libres, parvenaient à quitter la communauté plus facilement ». L’utilisation du mot « verrouillées » est malveillante et ne correspond à aucune réalité concrète. Il convient de rappeler que l’engagement dans la Vie Consacrée est complétement libre, et que cette liberté demeure la vie durant.
  2. « Comme chez les témoins de Jéhovah  toute mission à l’extérieur se faisait au moins deux par deux, comme les apôtres, nous déclarait un autre témoin, mais aussi de sorte que l’on s’autocensurait mutuellement : c’était une entité communautaire qui se déplaçait, non des individus ». La comparaison avec les témoins de Jéhovah met en évidence l’intention d’associer la Communauté de l’Agneau à une secte. L’envoi des apôtres « deux par deux » par Jésus-Christ est reproché à la Communauté, alors que c’est un commandement évangélique (Mt 10,1 ; Mc 6,7 ; Lc 9, 1 ; 10, 1). Il suffit de regarder toute la Tradition de l’Eglise sur l’envoi apostolique pour se rendre compte qu’il n’y a là ni autocensure ni sectarisme.
  3. « Le système était donc bien verrouillé ». Propos calomnieux.
  4. « Idéologie sectaire de mendicité-itinérance ». Expressions diffamatoires qui méconnaît la Tradition des ordres mendiants (Franciscains, Dominicains, Carmes, Ermites de saint Augustin).
  5. « Le Tribunal Pénal Canonique National avait décidé d’entamer un procès pour abus d’autorité à l’égard de la fondatrice ». Le cas échéant ce procès ne serait pas public, et ces propos constitueraient donc un manque au secret de l’instruction, une atteinte fondamentale au principe de la présomption d’innocence et une atteinte à l’honneur.
  6. « Ce mouvement ». À nouveau, la Communauté de l’Agneau ne peut pas être qualifiée de « nouveau mouvement religieux » (cf. point 5).
  7. « A l’heure où nous publions ce signalement nous ignorons encore si ce procès concernera également les autres membres qui ont soutenu la « petite » sœur Marie dans ses déviances, et si certaines autorités ecclésiales reconnaîtront leur part de responsabilité dans les dégâts causés ». Propos contradictoires. L’article soupçonne la Communauté de l’Agneau de ne pas être soumise aux autorités ecclésiales et accuse simultanément ces mêmes autorités ecclésiales d’être responsables de ces prétendues déviances.
  8. « Il ne s’agit pas pour nous de condamner ». Pourtant les propos de l’article condamnent la Communauté de l’Agneau tout du long.
  9.  « J’estime que quand on en vient à jouer le jeu du loup pour s’attirer ses grâces, il doit bien y avoir une liberté qui y a consenti. » Cette dernière phrase tend à condamner les autres membres de la Communauté comme coresponsables des accusations versées et déprécie l’offrande sincère de leur vie au Seigneur que font les religieux.

Article de l’AVREF tel que publié le 4 juin 2025

Le texte de l’article de l’AVREF tel que publié le 4 juin 2025 est consultable ici.

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